Au Nigeria, au moins 300 chrétiens massacrés dans le comté de Mangu
"Nous avons commencé à entendre des coups de feu dans la nuit vers minuit. Ma grand-mère et la fille qui reste avec moi ont été tuées, ainsi que mon premier-né. Mon fils de 5 ans a également été grièvement blessé. Il souffre beaucoup."
Depuis la mi-mai, les chrétiens sont pris pour cible dans le comté de Mangu au Nigeria. Une trentaine de villages sont concernés.
Morning Star News rapporte les propos d'un pasteur, selon lequel 300 chrétiens sont morts, 30 000 habitants ont été déplacés, 28 églises et 2 000 maisons détruites et 150 remorques de céréales ont été pillées.
"Les chrétiens tués dans le village de Fungzai-Mangu par des terroristes peuls sont pour la plupart des femmes et des enfants ; ils ont été enterrés dans une fosse commune le mardi 16 mai", explique le révérend Jacob Dashop, président du Conseil provincial de l'Église, après l'attaque d'un des villages.
Un médecin décrit la forte affluence vers son hôpital. "Des choses simples comme des gants, des sutures, des antibiotiques, des articles pour ceux qui ont des blessures à la machette, tout est épuisé", affirme-t-il.
Une mère de famille a perdu son fils aîné. Elle raconte.
"Nous avons commencé à entendre des coups de feu dans la nuit vers minuit. Ma grand-mère et la fille qui reste avec moi ont été tuées, ainsi que mon premier-né. Mon fils de 5 ans a également été grièvement blessé. Il souffre beaucoup."
"Ce sont nos voisins", continue-t-elle, "notre maison est juste à côté de la leur. Ils ont appelé mon fils par son nom".
Une autre prie. "Dieu, s'il te plaît, rencontre-les où qu'ils soient, c'est ma prière", demande-t-elle, "parce que si leur coeur ne change pas, ils continueront à faire le mal. Je n'ai jamais connu des gens aussi méchants. Cela me choque".
Le révérend Stephen Baba Panya, président de l'ECWA, "appelle le gouvernement et toutes les agences de sécurité à arrêter immédiatement ce massacre en cours et sa propagation à d'autres communautés".
M.C.
